PARURES D'UNE CHRONIQUE

Publié le par FODIL

                                                                                              Préface 

          Ai-je raison de me glorifier aujourd'hui de ce que j'ai résolu faire dans ma vie professionnelle. Et si j’avais le pouvoir de la décision, aurai-je pu mieux faire ?

 

          Je tiens à répondre à cette question associée à mon itinéraire contenu dans une chronologie inhérente à ma qualité de vie citoyenne et professionnelle en particulier. Je voudrai la décrire par cet exergue littéraire en l’ébauchant d’emblée par les origines de mon enfance. Toutefois, je n'oserais pas tout ressasser hélas, car des scènes me feront sûrement défaut, dû simplement à l’hostie et dont je considère ces faits vécus durant ces temps juvéniles, d’un bon vieux temps jadis, qui est loin de moi et à quel point ils me sont si cher, les regrettant à la fois de ne pas vous les présenter dans leur forme plénière. Il se peut qu’un jour, des scènes viendront par m’interpeller, et que cette ouvrage sera, sans doute augmenté dans son volume. Mais d'un autre point de regard, je ne peux omettre ici de passer en prélude et de faire l’éloge à l’histoire de notre région la ‘’Mina’’, dans le but de démonter la spécificité et le tempérament de mes origines, voire de quelle glèbe est issue l’adhérence de ma personnalité.

 

           Vous voici devant une doctrine d’usage comme tous écrivains assidus voulant retracer la chronique de son itinéraire et ce, depuis son enfance jusqu'à des événements récents. C’est un patrimoine dont j’ai conservé jalousement et que je voudrais le transmettre à l’image d’une région, où mon enfance écolière autochtone de l’ère coloniale à l’indépendance où j’ai accompli ma dernière scolarité 1962-63, jusqu’à l’ultime acte de mon itinéraire professionnel. Ceci est pour attester mon identité voire ma personnalité.

          Partant de cette adéquation j’essaie de vous présenter quelques jugulaires de ma tendre jeunesse avec plus de conviction, rehaussé par la supériorité de leur style, l'âpre franchise de mes premiers pas vers l’école indigène du temps colonial 1951. Quoi qu'il en soit, j'aurai, du moins le plaisir d'avoir aidé pour ma part, à perpétuer ma mémoire dans de grandes choses accomplies de mon propre chef souvent par esprit volontariste. Et si parmi tant de contes réalisés durant cet itinéraire, je me trouve convaincu présentement de relater ce que j’ai pu faire au sein de ce microcosme. La grandeur de cet éclat de ma vie citoyenne, revient à ceux qui m'ont élevé dans une modestie décontractée dont ma personnalité se trouve estampillée aujourd’hui. Je ne pourrai me consoler si je me fais éluder par un faux-vrai, ce qui serait une supercherie voire une mauvaise foi intellectuelle.

 

         C'est d'ailleurs mon opposition d’emblée à toute invention littéraire et imaginative à cet ouvrage circonspect ; étreignant  en cela des périodes intermittentes de plus d’une soixantaine d’automne vécu, tout en prenant comme point de repère le berceau de mon enfance la région de la Mina, lui prêtant des  panégyriques certains (1). Voire d’intenses moments de son histoire ; sans omettre que je dois le faire selon un ordre dialectale et didactique, lui certifiant une désinence de non-retour selon une logique conceptuelle par croyance en ma qualité d’autochtone innée de cette glèbe.

 

          Notre contrée a enduré une histoire falsifiée, voire mystifiée par l’autocratie coloniale locale Post indépendance, et celle qui s’est échafaudé à administrer la municipalité de la ville après l’indépendance 1962.    Cette autocratie n’a pas été à la hauteur de sa gouvernance voire celle de notre pays. Le suivi du progrès jusqu'à cette dernière époque où elle commence à plier sous le fait de sa propre grandeur. Je crains encore que les origines de la Mina et les temps les plus voisins de sa naissance n'offrent que peu d'attrait à la plupart des lecteurs, qui seront impatients d'arriver à ces derniers temps, où l’Algérie est en train de vivre. 

 

          Pour ma part, je cultiverai de ce travail un grand avantage; celui de distraire un instant mes compatriotes  de ma ville la Mina ‘’Ghilizane’’,  à tous ceux qui m’ont connu et ceux qui viendront par me connaitre à travers cet ouvrage du spectacle des maux duquel notre époque a été si longtemps le témoin de certains passages qu’a connu et subi, ma ville, ma région ainsi que notre pays, dans des moments des plus difficiles.

 

          Mon esprit occupé tout entier à l'examen de cet itinéraire sur des impacts succincts de ma vie professionnelle délivrée en toute confiance et sans   appréhension, voire sans me détourner de la vérité des faits vécu, qui peuvent-être une source d'engouement intérieur, car je suis fier de ce que j’ai eu à entreprendre comme initiative pour mon pays pour mon peuple et cela, tout au long de ma vie professionnelle. Je m’en félicite, pour les gens qui m’ont aimé et par la même occasion je m’en réjouis d’avoir fait du bien tout en pardonnant très certainement à tous ceux qui m’ont fait du mal et ceux qui m’ont haï par incompréhension ou par stupidité. Ce sont des choses humaines, qui s’impriment dès la naissance de la vie et c’est ce qui est notoirement connu qu’un caractère auguste s’acquiesce au devoir de pardonner tous ceux et celle qui nous ont fait de la difficulté et pour des personnes, de rendre à César ce qui appartient à Jules. Ce sont là, des choses les plus sacrées, que peut un homme concéder pendant qu’il est temps de le faire.

          Mon itinéraire,  qui est analogue à une parure de plusieurs chroniques, est aussi une confession d’une péripétie intermittente, d’une expérience vécue dans ce cosmos depuis la Mina ma véritable région, vers Alger et Oran pour un interstices de temps très court où j’ai prédit de partir en Arabie Saoudite devant un ami en 1978, mais ce fut l’Inde qui s’est invité à me recevoir en ma qualité de nonce 1984. Puis de retour en Algérie 1986, après un bref séjour fructueux ; j’ai dû partir en Jordanie ‘’via Rome’’ par un mois de ‘’Ramadhan’’ d’avril 1989, où j’ai passé quinze jours, pour me préparer finalement à rejoindre mon ultime poste à l’étranger Riyadh ‘’Arabie saoudite’’ le 23 avril 1989 où j’ai vécu la seconde guerre du Golfe.

          Le 1er août 1990 le début de ma permission annuel, dont je n’ai eu que neuf jours de plaisance auprès de ma famille, tandis que le 10 août de la même année, j’ai dû quitter le territoire national sur ordre du commandement, pour rejoindre mon poste à Riyadh ‘’ Arabie saoudite’’ via Paris où l’Algérie était déjà offusquée par le visa d’entrée en France et dans tous les pays Schengen. C’est ainsi, la nuit du 10 aux 11 aout 1990, je me trouvais à l’aéroport d’Orly, j’ai dû passer la nuit à Paris dans un hôtel suite à un sauf conduit qui m’a été délivré par la police gardes-frontières, m’accordant le droit de sortie de la salle des enregistrements et ce, en ma qualité de diplomate.

 

          Le Koweït un pays frère envahi par l’Irak, c’est une agression qui va à l’encontre de la charte des nations unies et la charte de la ligue arabe. L’Algérie entremêlé à cette affaire ne pouvait que faire les bons offices, mais en vain les pays du golf à leur tête l’Arabie Saoudite voulaient la tête de Saddam Hussein ; seul le Sultanat d’Oman par le biais du Sultan Kabous, était favorable à la thèse algérienne qui prônait la paix et la réconciliation entre les deux pays frères.

 

          Contrairement au Sultan Kabous, un non-recevoir sournois a été signifié au président algérien Chadli Bendjedid alors que son appareil venait de survoler l’espace aérien de Djeddah. Ce soir-là, le roi Fahd n’a pas daigné recevoir notre président et quelques jours après cette baisse diplomatique  que l’Algérie s’est tu; la guerre venait de s’éclater la nuit du 17 février 1991, par les frappes aériennes des coalisées à leur tête les USA, juste au moment où l’armée Irakienne débutait  de se replier du Koweït avec ses blindés laissant derrière elle, un désordre généralisé.

 

          Le boomerang du 05 octobre 1988 fit de retour et l’Algérie a payé le spectre de la décennie rouge 1991-1999, un salafisme d’obédience wahhabite dans sa triple dimension a sévi l’Algérie des 1,5 millions de martyrs, par un terrorisme aveugle, prenant comme otage une jeunesse à la fois, crédule, martyrisée et malmenée par la médiocrité de notre gouvernance et dont certains ont été endoctriné par la guerre d’Afghanistan pour combattre le communisme. 

 

                                                            L’Auteur

                                               Alger le 18 Aout 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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(1) Panégyrique : nm Éloge ou Discours à la louange d'un homme, ou d'un pays

 

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Publié dans essayiste et poete

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