Voyage vers le tropique des Indes

Publié le par ECHCHIKH ADDA alias FODIL

Voyage vers le tropique des Indes

Voyage vers le tropique des Indes

Une occasion opportune et avantageuse s’est présentée en 1984 et par cette conjoncture, j’ai été désigné en poste au (Bureau Militaire) près l’ambassade d’Algérie à New Delhi. Ce pays que j’ai rêvé et aimé tant voire depuis mon enfance écolière, paraît-il se réaliser, mais le titre de ce chapitre représente des épigraphes que j’ai rassemblé dans une conciliation où figurent plusieurs poèmes, écrits par phases successives durant mon séjour en Inde et quelque peu en Syrie lorsque je faisais souvent la navette entre New Delhi et Damas durant les années, 1985 et 1986.

Je voudrai aussi évoquer par la même occasion les deux dernières lettres choisies intitulées entre autre la forte amitié et lettre de reconnaissance tout en respectant pour cela leurs chroniques dans mon ouvrage intitulé « les feuillets d’arrière-saison » et auxquelles je me suis mandé. Ces deux lettres, font partie en réalité de l’été indien par rapport à la période et au dit lieu ‘’Sundar Nagar’’, là où se trouvait le lieu de mon travail, et /ou se déroula aussi, les événements de la gésine de mon premier poème en Inde. En effet, Daria Gange où la seconde nature, m’a entrain d’écrire la première stance en prose, durant cette phase indiquée, peu de temps après, Je l’ai refondu et transformé en strophes cadencés, sans autan changer l’idée originale du texte. Il est le produit d’un discours auquel je prodiguai généreusement à l’égard de mon amie Joshi Penny à chaque matinée. Son titre, comme son nom l’indique, est le nom par excellence d’un quartier de l’ancienne Delhi où les anciens riches indiens y résident. Par contre Sundar Nagar, c’est le nom d’un quartier résidentiel, où se trouve édifié notre ambassade, une villa de style colonial Anglo-saxon avec son grand hall qui dessert aux bureaux du chancelier, de l’Attaché de défense, et au fond le bureau des transmissions et celui de l’Administration. Tandis qu’au premier étage celui de l’ambassadeur et du chiffreur Au troisième étage se trouvaient le Bureau militaire et celui de notre ambassadeur Bensid Abderrahmane alias Abdou. Cette chancellerie fut louée durant les premières années de la révolution algérienne, juste après la conférence Afro-asiatique de Bandung d’avril 1955. Le poème évoqué, commente les événements réels vécus à la faveur de l’hospitalité indienne, qui me fut permise durant mon séjour en Inde. C’est la première fois que je me suis éloigné de mon pays, pour un continent autre que l’Algérie, les courriers non-stop ont commencé de Paris Roissy (Charles De Gaulle) où se déroula mon premier voyage vers New Delhi, par un soir d’un cinq décembre 1984, et cela, après avoir passé la nuit du 04 au 05 décembre au domicile de mon ami Moussa à Paris, un garçon sympathique plein de dynamisme. C’est par le vol d’Air France que ma meilleure aventure a commencé, c’était Moussa notre complice qui nous conduisis le lendemain à l’aéroport de Roissy Charles De Gaule, en compagnie de mon ami Ali, désigné en poste en même temps que moi ; sauf que nos deux fonctions étaient différentes l’une de l’autre ? Nous devrions passer dix heures dans l’espace, avec une escale technique à Karachi au Pakistan. Déjà, à peine sortie de l’espace du territoire de la croisette, le Commandant d’équipage à bord, annonçât à partir de sa carlingue, que nous survolons à onze mille pieds, en plein dans le ciel, dessus les nuages, et cela pour éviter toutes bourrasques problématiques qui sera fatales à notre voyage en cette période hivernale.

Nous étions bien installés, en classe affaires, où la gastronomie est extrêmement de qualité, semblable a celle servie en première classe. Cela était de nos privilèges, ce genre de prestation, où le service est de rigueur. Un accueil, de coutume séculaire, où le cordon bleu est congénère à celui de la couleur du logo ‘’Air France’’ maculant la coque de son ''Air Bus''. Nous étions accueilli si chaleureusement, digne de l’hospitalité coutumière Française. C’est au niveau de la passerelle de l’appareille que nous ressentions cette délicatesse, Hôtesses de l’air, avec un comportement à la mesure d’une haute culture. De par leurs sourires qui nous attisaient accompagnée d’un welcome, que délivrait les lèvres silencieusement d’une charmante hôtesse au visage Illuminé avec beaucoup de joie qui nous offrait à cette fraction, le plaisir de voyager à l’éternelle. Leur geste serein restera indélébile dans mes souvenirs. Ce sont les plus beaux moments de ma vie, que j’ai eu à vivre le comble de cette nuit singulière jusqu’au petit matin où des souvenances me reviennent à chaque fois que je pense à cet épisode d’un voyage liminaire en direction du continent asiatique. Cinq heures ont déjà écoulées de Ce long voyage, nous pouvons dire que nous sommes à mi-chemin. Le service de la restauration, s’est estompé, c’était l’heure de pause du personnel de cabine et ce, après nous avoir servis le dîner. Mais entre autre un service minimum resta assuré, par deux hôtesses jusqu’au petit déjeuner servi tôt le matin. Ce petit repas matinal, très consistant, est servi dès les premières lueurs de l’aube apparaissent et dès que le soleil indien apparait dans un espace découvert, où la vision à travers les hublots est dégagée. Je constatai pour la première fois devant moi à travers cette vue, le levant, comme un filet jaune ceinturant la terre apparemment ronde. Notre atterrissage, fut bel et bien avisé par le commandant de bord, sur l’aéroport de New Delhi où l’obscurité tardivement se dégagea au fur et à mesure.

L’ambiance à l’intérieur de l’appareil ne fut plus la même qu’au départ de Roissy Charles De Gaulle, après le dîner. Elle s’est métamorphosée, après cinq heures écoulées dans l’espace, par ce courrier Paris – Bangkok. Un silence tyrannique s’affala sur l’atmosphère du voyage. Le personnel de cabine (hôtesses) a pris une détente pour quelques heures. Les passagers quant à eux, sommeillèrent tout un chacun sur leur siège, tandis que d’autres, restèrent éveillés, écoutant la musique à l’aide d’un matériel acoustique accroché à leurs oreilles, mis d’emblée à la disposition des passagers. Uniquement deux hôtesses de l’air, assurèrent la permanence, et firent à tour de rôle les couloirs pour s’enquérir de la situation des passagers. En ce qui retient mon quant à soi, je restai pour ma part éveillé sur mon siège, croquant quelque amuses gueules croustilleuses déposées sur ma tablette. J’extériorisais en ces moments-là, une grande allégresse, qui m’accompagna tout au long de mon voyage. Elle persista à chasser mon sommeil pour la première fois dans ce long courrier, sillonnant consécutivement, les continents, de l’Europe et de l’Asie mineur et l’Asie du sud. Les aéronautes nous informaient à chaque occasion, du pays dont nous traversons l’espace aérien et cela pour nous indiquer l’itinéraire tracé sur la carte de navigation ou la feuille de route, que poursuivit notre vol. De par ce silence qui s’est abattu à l’intérieur de l’appareil, il s’ajouta, une monotonie que je refoulasse de mon esprit. C’est de là, que j’eus l’idée de faire appel à l’une des hôtesses, pressant le bouton de service fixé au niveau de l’accoudoir de mon siège. L’une d’elle en astreinte, répondit à cet appel à la seconde qui suit. – C’était une fille de taille mannequin, légèrement métis; les traits de son visage donnaient l’allure d’une vietnamienne. Elle est issue d’un couple mixte de père français et de mère vietminh. J’ai su cela par la sollicitude d’une simple question que je lui ai posée peu après son arrivé, et dès lors, elle m’a permise de l’appeler mademoiselle moitié-moitié. Mais cette promiscuité vite acquiescée n’a été qu’après la fin d’un speech que j’ai inventé, une fois qu’elle était à proximité de mon siège, elle me demanda aussitôt :

- « Vous désirez quelque chose monsieur ».

« Oui lui ai-je répondu gentiment, je désir que vous m’apportiez du lait caillé ».

Une demande faite par dérision quoique cachée, j’ai observé d’emblée, que sa réaction est devenue inhabituelle à celle d’un comportement normal d’une hôtesse, et que ma demande allait mettre dans l’embarras tout l’équipage à bord.

C’était donc cela mon objectif, car je n’avais aucunement l’envie de déguster du lait caillé à cette heure si tardive de la Nuit et dont - j’ai eu l’idée de le commander. Je savais aussi, qu’elle ne pouvait le produire dans les conditions où nous étions. J’ai voulu par ce gag, briser la monotonie et le silence qui s'était installé parmi nous. Il est parfois de mes habitudes de faire des farces lorsque je suis en bonne humeur, cette coutume, a toujours fait partie de mon comportement une valeur acquise depuis mon enfance. L’hôtesse de l’air, était vraiment gênée de ne pouvoir satisfaire ma demande, elle faisait des allées et retours dans le couloir pour s’enquérir à d’autres passagers, mais c’était surtout, d’attendre peut-être à ce que je changerai d’avis où à force d’attendre je dormirai. Mais à chaque fois qu’elle passait devant moi, je lui faisais comprendre à travers le geste de mes mains et un regard inquiet fixé sur son visage, mon mécontentement. Je faisais cela, semblant, pour lui faire remarquer que ma demande est restée anodine et que j’obstine à ce que ce lait caillé me soit servi. Cette pratique faisait aussi faction de mon scénario. Elle s’est empressée pour la dernière et énième fois auprès de ses collègues, qui ne cessaient entre temps de me scruter en cachette, c’était pour leur demander certainement conseil. Leur visage dissimulé derrière un rideau qui nous partagea de la première classe. Hélas ! Tous les efforts qu’elle avait déployés, sont demeurés vains. Quant à mon comportement, il est resté intact, d’un type sérieux et mécontent.

L’information fut transmise très certainement au commandant de l’appareil (49), de ce qui se passait à la minute près, car quelques minutes, plus tard, je le voyais surgir à son tour, derrière lui, tout un cortège, en file indienne. C’était tout l’équipage qui bondissait à mon approche, afin d’assister au dénouement de cette scène et voir de qu’elle manière, se parachèvera. D’une allure très élégante, un bel homme blond, aux yeux clair, très important digne d’un aéronaute, grand de taille (1) ; vint ainsi vers moi en me scrutant du fond du couloir où se trouve derrière lui, le rideau nous séparant de la première ainsi que la porte de sa carlingue. Avec un air sérieux et le geste de ses mains, par lesquelles il arrangeait sa casquette, comme s’il allait rencontrer son supérieur. Constatant son comportement très sérieux, j’eus pour ma part, et pour quelques fractions de seconde, baissé ma tête et par ma main dissimuler mon sourire dont je n’ai pu le retenir. Mais il a réussi tout de même à deviner que c’était un gag de ma part et une fois à proximité de mon siège, Il me fixa du doigt avec un air très aimable, me disant sans passer aux excuses : - « Vous nous aviez tout de même bien eu, hein ! Et il a poursuivi, - « Allez y ramener moi une bouteille de champagne pour monsieur », disait-il à l’une de ses hôtesses de l’air, ce fut l’Eurasienne qui s’est précipité pour parachever cet événement qui lui est survenu peut-être pour la première fois dans sa carrière. Par la suite, j’ai fait savoir au Commandant de bord, pourquoi ai-je fait cette démonstration dont il a vite acquiescé l’idée et vouloir bien discuter avec moi pour quelques petites minutes. Chaque voyageur disait-il, à ses propres caprices, ils ne peuvent être tous d’un même tempérament, les uns sont habitués à dormir ; d’autres sont plutôt émotifs au sommeil durant le voyage. C’est ce qui m’est arrivé ce soir-là. L’émotion fut plus grande encore, lorsque tout l’équipage, à leur tête le commandant de bord avec sa bonne intention entremetteuse, vint vers moi pour s’excuser, auprès d’un passager assidu, mais surtout en ma qualité d’hôte de cette compagnie. Pour ma part, je pense que la compagnie Air France a fait preuve d’une grande éthique appliquant à cet effet, toutes les règles de déontologie du voyage et de l’hospitalité gauloise la plus noble, fort ressenti ce soir-là. Dans mon raisonnement, je pense que j’ai engendré tout de même une ambiance au milieu des passagers encore éveillés et qui se trouvaient dans la même situation, et peut-être qu’ils furent aussi, du même avis que moi. Certains passagers se sont Marrés, ceux bien sûr ayant suivis discrètement l’évolution de la scène depuis le début. Ce regain d’enthousiasme à transformé l’atmosphère intérieur qui régnait dans cet avion, ça a fait même du bien pour certains passagers encore éveillés et ayant suivi la scène discrètement à l’instar des autres sociétés aériennes, Air France est une grande compagnie de transport. Elle entretient des relations de marketing avec tous ses clients assidus, c’est pourquoi, et à partir de ce voyage liminaire, je recevais un courrier ponctuel, incluant une série de documents sous forme de questionnaire à remplir. Je recevais ce courrier pendant toute la durée de mon séjour en Inde.

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